En 2024, la part des véhicules électriques d’occasion a dépassé pour la première fois les 10 % des transactions en France, alors que la demande pour les modèles thermiques reste supérieure à l’offre. Les délais d’immatriculation de véhicules importés ont augmenté de 30 % par rapport à l’année précédente, perturbant certains circuits d’approvisionnement.
Les professionnels anticipent une hausse modérée des prix sur l’ensemble des segments, malgré une légère reprise de la production de voitures neuves. Les contraintes réglementaires sur les émissions pèsent désormais sur le renouvellement des parcs, modifiant l’attractivité des modèles les plus anciens.
Où en est le marché de l’occasion à l’aube de 2025 ?
Le marché automobile d’occasion en 2025 change de visage. Après deux années où la tension sur le marché français des voitures a pesé sur tous les acteurs, les volumes repartent à la hausse. Mais attention, la nature des stocks se transforme à vive allure, sous l’impulsion de la réglementation et de la percée des véhicules hybrides et électriques. Les tendances du marché sont claires : l’appétit pour les modèles récents reste marqué, tandis que les anciennes thermiques voient leur valeur s’éroder, rattrapées par les nouvelles règles en zones à faibles émissions.
À travers les chiffres clés du marché, la mutation saute aux yeux : en 2024, plus de 10 % des ventes de véhicules d’occasion concernent des modèles électrifiés. Les professionnels s’organisent : l’offre de véhicules hybrides s’étoffe, même si le renouvellement des stocks est freiné par la lenteur du neuf. Les constructeurs soignent leur présence sur la seconde main, multipliant labels et garanties sur les occasions récentes, pour rassurer des acheteurs exigeants.
Pour les automobilistes, l’impact est immédiat : les prix des voitures d’occasion poursuivent leur ascension. Les modèles diesel et essence en bon état se raréfient, alimentant parfois la spéculation. Parallèlement, l’essor de l’électrique redistribue les cartes. Les agences et plateformes notent un allongement des délais de transaction, signe d’un marché tendu, où l’offre peine à suivre le rythme d’une demande en pleine mutation. 2025 s’annonce ainsi comme l’année de la recomposition, sous la pression conjointe de la transition énergétique et de l’évolution des modes de mobilité.
Quels modèles et motorisations vont tirer leur épingle du jeu cette année ?
L’année 2025 marque l’affirmation des hybrides électriques sur le marché des véhicules d’occasion. Leur progression se confirme : ces modèles séduisent par leur rapport qualité-prix et leur capacité à respecter les contraintes des zones à faibles émissions. Les véhicules hybrides enregistrent une demande constante, stimulée par le nombre croissant de versions à faible kilométrage proposées par les constructeurs. La tendance, enclenchée dès 2023, prend de l’ampleur : la barre des 10 % d’hybrides électriques d’occasion est franchie dans les transactions hexagonales.
Les voitures électriques avancent elles aussi, mais la dynamique est plus nuancée. Les citadines trouvent preneur, mais le coût d’acquisition reste un frein pour beaucoup. Les acheteurs misent sur des modèles récents, assortis d’une garantie batterie solide. Dans le même temps, les modèles compacts thermiques, sobres et bien équipés, conservent leur public. Leur accès facilité dans les grandes villes leur donne un avantage sur le marché des voitures d’occasion.
Voici les types de véhicules qui dominent les recherches et les ventes :
- Hybrides rechargeables : polyvalence appréciée des urbains et périurbains, qui profitent de la transition en douceur entre thermique et électrique.
- Citadines électriques : adaptées aux trajets urbains, peu coûteuses à entretenir, leur attractivité est renforcée par les incitations publiques à l’achat.
- Essence modernes : sobriété, fiabilité, ces modèles maintiennent une cote stable sur le marché véhicules d’occasion.
L’offre de voitures neuves a des répercussions directes sur le marché de l’occasion. Les SUV hybrides et les compactes électriques grignotent des parts de marché, alors que le diesel perd du terrain. Les professionnels s’ajustent, prévoyant une demande toujours plus tournée vers la sobriété énergétique et la polyvalence des motorisations hybrides électriques.
Prix, stocks, délais : à quoi s’attendre pour les acheteurs en 2025
En 2025, le marché automobile d’occasion reste sous pression. Les prix voitures d’occasion ne baissent pas, reflet d’une offre réduite face à une demande soutenue. Les séquelles de la pandémie et les ruptures dans la chaîne des composants électroniques se font encore sentir, alimentant une rareté des stocks visible aussi bien chez les grands réseaux que chez les indépendants. Les acheteurs doivent s’armer de patience : le temps moyen pour dégoter un véhicule d’occasion conforme à leurs attentes dépasse souvent six semaines, surtout pour les modèles très recherchés.
Sur le terrain, ce décalage se vérifie : les véhicules de moins de cinq ans partent vite, en particulier les hybrides électriques et les citadines à faibles émissions. Les stocks de thermiques récents fondent, tandis que les prix des modèles recherchés, surtout ceux autorisés en zones à faibles émissions, restent élevés.
Pour mieux comprendre l’état du marché, voici les principaux points à retenir :
- Prix : les segments hybrides et électriques affichent une hausse contenue ; l’essence récente se stabilise.
- Stocks : l’offre reste limitée, avec des délais de livraison qui s’étirent sur les véhicules faiblement kilométrés.
- Délais : jusqu’à deux mois d’attente pour certaines catégories, notamment les hybrides rechargeables et les électriques urbaines.
Le recours au leasing et au crédit auto progresse : ces formules séduisent de plus en plus d’acheteurs, qui cherchent à composer avec des prix voitures d’occasion élevés. Les professionnels accélèrent leur adaptation, aidés par la réglementation et les dispositifs publics, comme le bonus-malus écologique.
Explorer les opportunités : comment profiter des évolutions du marché automobile d’occasion
Le marché automobile d’occasion aborde 2025 avec de nouveaux équilibres, dictés par la transition énergétique accélérée et le renforcement des contraintes réglementaires. Les véhicules compatibles faibles émissions ZFE prennent une place centrale, conséquence directe de l’extension des zones à faibles émissions dans les grandes villes. Les acheteurs avertis regardent désormais de près le macaron Crit’Air d’un modèle, anticipant les restrictions de circulation à venir.
Plusieurs segments se démarquent et offrent de réelles opportunités :
- les voitures hybrides d’occasion et électriques, devenues plus accessibles grâce à la diversité des offres de reprise et au développement du leasing ;
- les modèles équipés de technologies embarquées poussées (connectivité, aides à la conduite, meilleures autonomies) ;
- les véhicules récents issus des pros ou des flottes d’entreprises, souvent mieux entretenus et suivis.
L’accélération du déploiement des infrastructures de recharge et l’amélioration des batteries longue durée renforcent la confiance dans les véhicules électriques d’occasion. Les constructeurs nouent des partenariats industriels pour fiabiliser l’offre, tandis que l’intelligence artificielle affine la gestion des stocks et l’évaluation des prix.
L’innovation prend la main : de nouveaux spécialistes proposent des diagnostics avancés, intégrant l’analyse prédictive des données de maintenance et l’état de santé des batteries. Pour l’acheteur, la transparence sur la valeur réelle d’une occasion n’a jamais été aussi grande. Dans cette nouvelle donne, la réactivité fera la différence : ciblez les modèles récents, surveillez l’évolution des normes et choisissez des solutions de financement souples, capables d’absorber la volatilité du marché.
Le marché automobile d’occasion en 2025, c’est un terrain mouvant, où seuls ceux qui savent lire entre les lignes des tendances tireront leur épingle du jeu. Le prochain virage est déjà en vue, et il ne ressemblera à aucun autre.
