
Une interdiction nette remplace désormais l’indulgence : un logement classé F ou G n’est plus éligible à la location sans diagnostic de performance énergétique à jour. Depuis l’adoption de la loi Climat et Résilience, le compte à rebours s’est enclenché pour les propriétaires. Plusieurs jalons imposent d’anticiper, sous peine de se retrouver bloqué. Les délais sont dictés par la date du diagnostic initial et la lettre d’énergie affichée sur le rapport.
Les textes sont clairs : certains diagnostics établis avant une date charnière perdent toute valeur d’un coup. Les propriétaires bailleurs risquent gros s’ils négligent ce calendrier, jusqu’à l’interdiction pure et simple de louer. L’obligation ne s’arrête plus à la simple détention du DPE : il doit figurer en toute lettre dans chaque annonce immobilière.
Plan de l'article
Le diagnostic de performance énergétique : pourquoi les propriétaires ne peuvent plus l’ignorer
Le DPE s’est imposé comme une pièce incontournable pour chaque propriétaire bailleur qui espère mettre son bien en location. Impossible d’y couper : la loi encadre la validité du DPE et exige l’intervention d’un diagnostiqueur certifié afin d’assurer la fiabilité du document. Oubliez le simple formulaire à remplir : le diagnostic de performance énergétique prend une place centrale dans le dossier locatif. Il révèle de manière transparente la consommation d’énergie du logement.
La classe énergétique, allant de A à G, est désormais décisive pour pouvoir louer. Les logements étiquetés F ou G, ces fameuses passoires thermiques, sont dans le viseur de la loi Climat et Résilience : restrictions progressives, calendrier serré, pression croissante sur les bailleurs pour rénover. Ce n’est pas un avertissement en l’air : les propriétaires doivent hausser le niveau de performance énergétique de leur patrimoine s’ils veulent rester dans la course.
Les autorités, Ademe en tête, rappellent que le DPE pour location doit être mentionné dans chaque annonce, puis présenté au locataire dès la première visite. La durée de validité du DPE n’est pas la même pour tous : cinq ou dix ans selon la date de réalisation, mais attention aux diagnostics réalisés avant juillet 2021, qui expirent plus tôt que prévu.
Voici les règles applicables selon la date du diagnostic :
- Un DPE réalisé avant 2013 n’a plus aucune valeur depuis janvier 2023.
- Pour un diagnostic entre 2013 et 2017, la date limite est fixée à fin 2025.
- Après 2018, on reste sur la durée classique, sous réserve de changement de réglementation.
La notion de valeur verte n’est plus abstraite : elle pèse désormais sur le marché et oriente les choix patrimoniaux des propriétaires.
Échéances et interdictions : les dates à surveiller pour rester dans les clous
La loi Climat et Résilience rebat les cartes du calendrier pour les propriétaires. Impossible d’envisager la mise en location sans tenir compte des échéances du DPE. En France, la lutte contre les passoires thermiques s’accélère : les interdictions frappent progressivement les logements trop gourmands en énergie.
Calendrier des interdictions de location selon la classe énergétique
Pour visualiser les restrictions qui s’appliquent au fil des années :
- Depuis janvier 2023 : la location des biens classés G consommant plus de 450 kWh/m²/an est proscrite.
- À partir de 2025 : aucun logement classé G ne pourra être loué, sans exception.
- En 2028 : ce sera au tour des logements F d’être écartés du marché locatif.
- En 2034 : la règle s’étend aux biens classés E.
La validité du DPE doit être vérifiée à chaque renouvellement de bail ou lors d’une reconduction tacite. Un diagnostic périmé peut entraîner des contestations juridiques. Même les copropriétés doivent s’assurer que la conformité au DPE pour locations est respectée à chaque remise sur le marché.
La loi impose également la mention de la classe énergétique du logement dans toute annonce, ce qui renforce la transparence pour les candidats à la location et augmente la pression sur les bailleurs. Ce calendrier strict transforme peu à peu le visage du parc locatif français.
Ce que les récentes lois changent concrètement pour le DPE
La réforme du diagnostic de performance énergétique a bouleversé les usages, aussi bien pour les propriétaires bailleurs que pour les professionnels du secteur. Les règles du jeu ont changé : le ministère de la Transition écologique impose désormais une méthode de calcul révisée, mettant fin à l’estimation basée uniquement sur les factures. Le DPE méthode calcul repose maintenant sur l’analyse des caractéristiques du bâtiment : isolation, ventilation, systèmes de chauffage… Résultat : un classement énergétique plus fiable et plus représentatif de la performance énergétique réelle.
La validité du DPE évolue elle aussi. Pour les diagnostics réalisés avant le 1er juillet 2021, la date de péremption dépend de leur ancienneté : avant 2013, inutilisable après 2022 ; entre 2013 et 2017, valable jusqu’à fin 2024 ; plus récents, ils courent jusqu’en 2031. Les propriétaires bailleurs doivent donc anticiper ce renouvellement sous peine de blocage à la location.
Autre tournant : l’arrivée progressive de l’audit énergétique pour les logements F ou G lorsqu’ils sont vendus, en complément du DPE. L’objectif est clair : réduire les émissions de gaz à effet de serre et orienter la rénovation du parc immobilier français. Les diagnostiqueurs certifiés voient leur rôle renforcé : ils deviennent des interlocuteurs clés, garants d’une expertise technique indépendante. Ce durcissement s’accompagne d’un contrôle accru, orchestré par l’Ademe, pour garantir la fiabilité des diagnostics et maintenir la confiance dans le secteur.
Comment anticiper ? Les réflexes à adopter pour respecter les délais
Le calendrier du diagnostic de performance énergétique s’accélère. Les contrôles se multiplient, la réglementation se durcit : chaque propriétaire bailleur a tout intérêt à organiser dès maintenant la mise en conformité de ses biens. La classe énergétique d’un logement détermine l’accès à la location. Les interdictions s’étendent, sans retour possible, aux passoires thermiques : 2025 pour les logements G, 2028 pour les F. Le compte à rebours est lancé.
Pour ne pas subir l’engorgement chez les diagnostiqueurs certifiés, il est fortement conseillé de prendre rendez-vous bien avant la date limite pour établir ou renouveler votre DPE. Plus la date approche, plus les délais s’allongent : l’anticipation est votre meilleure alliée.
Le DPE sert aussi de repère pour planifier des travaux de rénovation énergétique. Un logement mieux classé devient plus attractif, se loue plus rapidement et se valorise à la vente. Pour financer les travaux, il existe des solutions, à commencer par MaPrimeRénov’, qui cible l’amélioration de la performance énergétique. Les copropriétés, elles aussi, disposent de dispositifs pour engager des rénovations d’ensemble.
Pensez à ces étapes pour sécuriser votre situation :
- Contrôlez sans attendre la validité de votre DPE ;
- Repérez les travaux prioritaires pour sortir d’une classe F ou G ;
- Demandez plusieurs devis, comparez les offres, et ciblez les interventions qui améliorent le plus la consommation d’énergie.
Ne réduisez pas le DPE à une simple formalité : il engage la responsabilité du bailleur, conditionne le droit de louer et influe directement sur la valeur du bien. On ne parle plus d’un détail administratif, mais d’un véritable sésame pour naviguer sereinement sur le marché locatif.



























































