Pourquoi il vaut mieux éviter une voiture à fort kilométrage

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L’étiquette « prix bas » collée sur une voiture à fort kilométrage a de quoi séduire. Pourtant, sous ce montant alléchant, la réalité technique ne se laisse pas apprivoiser si facilement. Derrière chaque compteur bien rempli se cachent des défis qui peuvent transformer une bonne affaire en source d’ennuis récurrents.

Lorsqu’on s’oriente vers un véhicule ayant déjà avalé des centaines de milliers de kilomètres, les risques mécaniques s’invitent en passagers clandestins. Plus un véhicule a roulé, plus ses rouages ont encaissé l’épreuve du temps : les pannes imprévues et les frais d’entretien imprévus attendent souvent au tournant. Le budget initial, si attractif, peut rapidement se voir grevé par des factures de garage qui s’accumulent.

La question de la revente n’est pas à négliger non plus. Un kilométrage conséquent fait baisser la cote du véhicule, parfois bien plus vite qu’il n’a fallu pour l’atteindre. Il devient alors difficile de retrouver une partie de son investissement, surtout si l’entretien a été négligé ou mal documenté. Préférer un véhicule moins sollicité permet, la plupart du temps, de limiter ces déconvenues et d’améliorer la fiabilité sur le long terme.

Les risques mécaniques liés à un fort kilométrage

Opter pour une voiture d’occasion qui affiche un kilométrage conséquent, c’est accepter de prendre certains risques mécaniques. Les voitures essence franchissent la barre du « fort kilométrage » à partir de 200 000 km, tandis que pour une voiture diesel, ce seuil s’élève à 250 000 km. Des marques comme Toyota, Honda, Peugeot, Mercedes, Volkswagen et Renault jouissent d’une réputation de robustesse, mais aucun modèle n’est à l’abri d’une usure prononcée passé ce cap.

Au fil des kilomètres, des éléments clés du véhicule s’usent inévitablement. Voici les principaux postes de dépenses à surveiller :

  • La courroie de distribution, à remplacer entre 100 000 et 150 000 km, sous peine de casse majeure.
  • Les amortisseurs, disques et plaquettes de frein, dont le changement s’impose généralement tous les 100 000 km.

Un entretien scrupuleux devient alors indispensable. Un carnet d’entretien complet, accompagné de factures détaillées, constitue une véritable assurance contre les mauvaises surprises. À défaut, le risque d’acheter une voiture négligée grimpe nettement.

Le moteur, qu’il carbure à l’essence ou au diesel, exige une surveillance régulière. L’huile moteur doit être changée sans retard, tout comme le liquide de refroidissement. Un historique d’entretien limpide donne une idée fiable de la façon dont la voiture a été soignée au fil des ans.

Composant Intervalle de remplacement
Courroie de distribution 100 000 – 150 000 km
Amortisseurs 100 000 km
Disques et plaquettes de frein 100 000 km

L’achat d’un véhicule à fort kilométrage réclame donc une vigilance accrue. Avant de valider la transaction, il est judicieux d’anticiper les dépenses liées à l’entretien et aux potentielles réparations à venir.

La dépréciation rapide de la valeur du véhicule

Ce type de véhicule fait aussi face à une baisse accélérée de sa valeur sur le marché de l’occasion. Passé le cap des 100 000 km pour une essence, ou 150 000 km pour une diesel, le prix de revente chute nettement. Cette différence s’explique par la perception générale de la fiabilité et de la durée de vie propre à chaque motorisation.

Conséquence directe pour le propriétaire : au moment de revendre, la décote est souvent sévère. La cote à l’argus, référence dans l’univers automobile, ne pardonne pas : le kilométrage élevé entraîne une baisse quasi mécanique de la valeur. Même un véhicule bien entretenu, propre et fonctionnel, attire moins les acheteurs s’il affiche un compteur bien chargé.

Les variations du marché de l’occasion accentuent parfois ce phénomène. Les véhicules faiblement kilométrés s’arrachent rapidement, reléguant les autres au second plan. Le choix du modèle et du type de moteur pèse aussi dans la balance : certaines marques réputées pour leur robustesse, Toyota, Honda, Peugeot, Mercedes, Volkswagen, Renault, limitent partiellement la casse, mais subissent tout de même la tendance générale à la baisse.

voiture kilométrage

Les coûts d’entretien et de réparation plus élevés

L’achat d’une voiture d’occasion avec beaucoup de kilomètres rime souvent avec des frais d’entretien qui grimpent. L’usure affecte de nombreux organes, imposant des interventions plus fréquentes. Voici les points à contrôler de près :

  • Huile moteur : à vérifier et à changer régulièrement pour éviter toute casse moteur.
  • Liquide de refroidissement : à renouveler tous les deux ans ou tous les 30 000 km.
  • Pneus, disques, plaquettes et amortisseurs : souvent à remplacer autour des 100 000 km.
  • Courroie de distribution : changement recommandé entre 100 000 et 150 000 km.

Ces dépenses, loin d’être anodines, peuvent vite peser lourd dans le budget global. Il est recommandé de vérifier soigneusement le carnet d’entretien ainsi que toutes les factures pour s’assurer d’un suivi rigoureux. Même les marques réputées pour leur longévité, comme Toyota, Honda, Peugeot, Mercedes, Volkswagen et Renault, exigent une maintenance régulière pour garantir leur fiabilité.

Le contrôle technique doit être irréprochable, preuve que le véhicule répond aux exigences de sécurité. Un historique d’entretien transparent, avec des factures détaillant chaque intervention, rassure sur le soin apporté au véhicule. Une voiture d’occasion peut représenter une bonne opportunité, mais il ne faut jamais perdre de vue que le coût des réparations potentielles fait partie intégrante de la décision d’achat.

Au bout du compte, une voiture à fort kilométrage demande une attention de chaque instant. Savoir où l’on met les pieds, c’est éviter de rouler droit vers la déception, ou de voir son compteur de factures dépasser celui des kilomètres.